Affaire Pilarski : son compagnon livre un long témoignage où il réitère sa conviction que Curtis est innocent

Dans l’attente des résultats des tests ADN effectués sur les chiens, qui devraient être publiés dans le courant de ce mois de février, des zones d’ombre persistent autour de la mort d’Elisa Pilarski.

Le décès de la jeune femme de 29 ans, enceinte de 6 mois, avait été provoqué par des morsures de chiens le 16 novembre 2019 en forêt de Retz dans l’Aisne. C’est son compagnon, Christophe Ellul, qui avait découvert son corps. Curtis, l’un de leurs American Staffordshire Terriers, était à ses côtés, ce qui en fait un « suspect » potentiel aux yeux des enquêteurs, tout comme les chiens de chasse à courre du Rallye de la Passion.

Christophe Ellul a pourtant tenu à affirmer l’innocence de Curtis à plusieurs reprises. Son dernier message en date à ce sujet a été publié sur la page Facebook de Soutien à Elisa Pilarski le dimanche 2 février 2020.

L’homme y confie sa tristesse, réitère sa conviction que l’Amstaff n’y est pour rien et révèle les faits dont il a été témoin ce jour-là. Il indique avoir étudié de nombreux scenarii et reconstitué la scène sous différents angles, aidés en cela « par un groupe de personnes composé de professionnels du chiens, vétérinaires, comportementalistes, professionnels du ring, de chasseurs, de témoignages. »

Il a également visionné des vidéos montrant des personnes attaquées par des chiens pour analyser leur comportement et ainsi mieux comprendre ceux qu’auraient pu avoir Elisa Pilarski, son chien Curtis et les animaux responsables de sa mort.

Il se souvient de l’appel de sa défunte compagne en panique peu après 13h, le prévenant qu’elle se faisait mordre aux bras et aux jambes. Il lui aurait alors dit de « lâcher Curtis ». A son arrivée, ce dernier était « en laisse avec son harnais et doublement muselé ». Elisa Pilarski l’aurait sécurisé de la sorte après l’échange houleux qu’elle venait d’avoir avec le propriétaire d’un Berger Belge Malinois. Rappelons que celui-ci avait été mis hors de cause.

Christophe Ellul pense que la victime avait probablement dû porter son chien dans sa fuite. Il livre aussi des détails plutôt crus, comme le fait qu’Elisa Pilarski a été scalpée pendant l’attaque. Pour lui, qui dit avoir « aperçu un petit groupe de chiens de chasse qui partaient », il ne fait aucun doute que « Curtis n'a pu mordre personne, et s'il n'avait pas eu sa muselière il ne serait plus là aujourd'hui, face à une meute il n'aurait jamais fait le poids. »

Il rappelle enfin que le traumatisme de l’American Staffordshire Terrier « n’a pas été pris en charge par des gens qualifiés » et promet qu’il se battra « jusqu’au bout pour trouver les coupables et protéger Curtis. »

A lire aussi : Un chiot abandonné parmi les ordures tape dans l'oeil d'un éducateur canin qui détecte en lui des aptitudes lui permettant de sauver des vies

Voici l’intégralité de son message :